18. Post-choc

Post-choc
Post-choc

Auteur : Yannick Guéguen / Date : 29 novembre 2022

Comment repenser les rituels d'accompagnement de la mort et du deuil ?

Projet

Le projet "Post-choc" est un projet de création qui réinvestit l’idée du parcours comme procession, processus de deuil et lieu de rituel pour les défunts. Son objectif est d’accompagner un processus de deuil, créer une cérémonie, tout en apportant une proposition pour un rituel funéraire non religieux.

Le parcours est divisé en 7 étapes. Chacune des étapes est suivie d’une pause pour vivre et marquer la séquence. Accompagné d’un livret, le cortège peut vivre ce moment, comprendre les séquences et situer où il se trouve dans le processus de deuil. La démarche est appuyée par les recherches de Jean Monbourquette (2007).

Méthodes

Le processus de recherche convoque des études documentaires sur les rituels funéraires, des tests auprès d’un groupe test et la sollicitation d’entreprises de services funéraires. Les considérations anthropologiques permettent de valider les approches artistiques proposées avec les considérations sociales.

La cérémonie se déroule donc sous la forme d’une procession sonore où les invités évoluent au fil du trajet guidé par plusieurs meneurs qui portent un instrument sonore. Les différents lieux sont investis par les sons et les personnes, la musique venant créer une atmosphère et marquer l’étape représentée.

Le circuit représente le cheminement de vie du défunt, ou la commémoration qui est effectuée. Une carte permet d’identifier les moments importants de l’événement figuré. La carte permet de guider d’autres personnes qui voudraient faire l’expérience du circuit en dehors de l’événement.

Les instruments pour faire résonner les lieux sont portés par les meneurs de la cérémonie. Leur position et leur regroupement permettent de spatialiser les sons selon les configurations de l’espace, d’englober différemment les participants et de varier les formes de diffusion.

Au point culminant de la procession, les instruments sont déposés dans le lieu ultime de la cérémonie. Leurs expositions marquent la fin de la procession, tout en étant encore activables par le public, qui est alors invité à en jouer pour faire résonner le lieu. Les instruments restent pour d’autres visiteurs.

Conclusion

Les instruments de grande dimension sont conçus de manière à être transportables, mais aussi pour occuper le lieu final de manière imposante, pour occuper l’espace et pour permettre au public d’entrer en interaction. Jouer de l’instrument participe du rituel et permet d'entrer en résonance avec le lieu.

La procession est filmée afin de servir de témoignage et de présence de l’acte accompli. La vidéo devient un témoignage de l’action commémorative. Elle n’a pas de son, pour marquer l’acte symbolique de séparation.

La construction de l’instrument est documentée. À travers sa forme est figuré un processus. Les pages sont accompagnées des partitions ayant servi à la création musicale lors de la procession. Le livre résultant est édité et sert d’objet de passation.

Composantes du projet

  1. Analyse territoriale
  2. Carte partition
  3. Scénario
  4. Graphisme
  5. Composition
  6. Construction

Références

Monbourquette, Jean (2007) Grandir : Aimer, perdre et grandir, Novalis.

Crédits

Post choc - mai 2012

Réalisation et scénarisation : Yannick Guéguen, Édith Normandeau

Co-production : Audiotopie, Regroupement des arts interdisciplinaires du Québec, Lire Montréal

Conception sonore : Étienne Legast

Coordination : Lawrence Hagg

Graphisme : Yannick Guéguen

Diffusion : Colloque « Les territoires de l'interdisciplinaire : art et environnement », Regroupement des arts interdisciplinaires du Québec